Nercessian family 1920 (marked Constantinople on paper frame)
1. Seda / 2. Aram / 3. Arax / 4. Wigen / 5. Hrant / 6. Yevnik / 7. Armen / 8. Lia
Nercessian family (year unknown) (marked Meudon on paper frame)
1. Seda / 2. Aram / 3. Arax / 4. Wigen / 5. Hrant / 6. Yevnik / 7. Armen / 8. Lia
Michel Nercessian says:
Je me propose de réunir ici quelques souvenirs de notre grand-père et arrière-grand père Aram Nercessian. J’ai eu le bonheur de le connaître pendant les quelques semaines qu’il a passées chez nous à Gournay-sur-Marne non loin de Paris entre son long séjour à Constantinople (Istanbul) et son départ pour le Canada. Ce devait être en 1955 peut-être, et j’avais alors quatre ans. C’est alors qu’il m’a appris à lire, et même après son départ il m’avait envoyé plusieurs lettres, en écriture d’imprimerie pour me faciliter la lecture. Il était prêt à répondre à toutes mes questions sur le monde, l’électricité, les ondes de radio… il avait une manière amusante de s’exprimer et je me souviens (est-ce vraiment un souvenir) qu’il aurait dit une fois après s’être rasé la moustache : je l’ai coupée, comme d’un coup de hache. Je me souviens de mon chagrin très vif au moment de sa disparition, alors que nous étions dans un camp de vacances de la jeunesse russe dans les Alpes.
Plus tard, par les récits de Papa, votre grand-père, oncle et grand-oncle Wigen, l’image s’est enrichie et amplifiée. J’ai retenu que notre famille, assez prospère, était originaire du Karabagh ( Choucha?). Les jeunes gens de talent de cette région avaient spontanément tendance à chercher fortune à Bakou, grande capitale économique et culturelle de la région. Dans le cas du jeune Abram Bagdasarovitch, il s’est agi aussi d’aller faire des études plus poussées à Saint-Pétersbourg, (Institut des voies de communication), à l’école polytechnique de Riga, une ville d’Europe occidentale aussi, (Berlin, Zurich?)
Toujours est-il qu’il en revient parlant très bien l’allemand. Ce qui lui sera salutaire bien plus tard
Revenu à Bakou, il va entrer au service d’Alexandre Mantachev, propriétaire d’une puissante raffinerie.
Après quelques années, on le voit à la tête de sa propre raffinerie. Il possède en outre un vaste appartement sur Telefonnaia Oulitsa, des locomotives et du matériel roulant sur les chemins de fer transcaucasiens, des parts dans des navires ou des compagnies de navigation. La famille se déplace en automobile : une Delaunay-Belleville (phaéton), prestigieuse et belle, et une Opel qui était moins souvent en panne ! Hrant et Armen, les garçons, ont eu là l’occasion d’apprendre à conduire. La réputation technique d’Abram Bagdasarovitch lui a valu d’être président de l’Association des propriétaires d’appareils à vapeur en Transcaucasie. La famille possède également une ferme dans un village des environs de Bakou (Ermenikend le village arménien). Une vache de race danoise, parmi les championnes du rendement en lait, aurait été importée pour les besoins des premiers enfants sur la demande de Grand-mère Yevnik. Plus tard, elle eut jusqu’à quarante vaches, qui faute de pâturage dans cette contrée très sèche devaient être alimentées en foin en provenance de’Astrakhan, importé par bateau !
La musique tenait une grande place dans cette vie. Bakou possédait un opéra. Araxie, l’aînée, jouait du piano et faisait même les exercices pour ses sœurs (Lia, Seda?) qui tiraient un peu au flanc. Grand-père jouait volontiers du violoncelle. Il avait organisé dans son usine une chorale et un orchestre.
Papa, né en 1909, a gardé les souvenirs d’une ville heureuse, avec de vastes jardins et vergers où, à la belle saison, on entrait en payant une petite somme et on pouvait manger autant de fruits que l’on voulait, mais sans rien emporter.
Il y eut ensuite les années de guerre, le moment particulièrement dramatique où la ville a été assiégée par une armée turco-azerbaïdjanaise. La défense était tenue par un corps expéditionnaire anglais et une troupe arménienne. La population arménienne regroupée près du port, cherchait à fuir. Des bateaux s’approchaient du quai pour en repartir croulant sous les grappes humaines. Grand-mère Yevnik parvint à monter sur un petit caboteur avec les trois filles, Wigen et Hrant. Armen et Aram devaient les suivre, mais Grand-père se tord la cheville. Il ne peut courir sur le quai, où les obus commencent déjà à tomber. Yevnik avait emporté un grand pot de beurre salé, dont elle donnait une cuillère à chaque enfant en guise de repas. La faim, la maladie (fièvre typhoïde ? ) fait des ravages.. Le port iranien d’Enzeli refuse le débarquement au petit bateau surchargé, mais la famille va pouvoir se réfugier quelque temps plus tard dans un village de pêcheurs voisin où les attend… le paludisme, avec ses fièvres terribles que Wigen cherche à tromper en se mettant tout près du poêle.
Le calme étant revenu à Bakou, Yevnik et ses enfants vont pouvoir rentrer pour retrouver Aram et Armen sains et saufs : Quand la ville a été prise, le massacre des Arméniens a commencé. Quand les soldats ont commencé à frapper à sa porte, Aram furieux a commencé à les injurier en allemand, exigeant qu’ils lui présentent leur officier. Toujours en allemand, il dit à cet officier qu’il exigeait qu’on le laisse en paix et qu’on ne vienne pas encore le déranger pour chercher des Arméniens… Il a réussi de cette manière à protéger quelques compatriotes pendant ces jours graves. (à suivre)
ajout le 18 oct. 2020:
Le calme était revenu, certes, mais sous l’autorité d’une toute jeune République démocratique d’Azerbaïdjan, qui allait bientôt être anéantie par un rattachement forcé à l’Union soviétique. Papa se souvenait d’avoir dû apprendre à l’école les rudiments de l’écriture arabe… C’est en 1920 que les communistes prirent définitivement les commandes dans le pays. Et c’est là qu’Abram Bagdasarovitch vit sa situation devenir dangereuse. Un de ses anciens ouvriers, devenu l’un des responsables de la police communiste, lui téléphona : « Vous devez quitter le pays, au moins pour quelques temps, mais je ne peux plus vous couvrir, je reçois tous les jours des dénonciations contre vous ». On pourrait s’interroger sur les motivations de cet homme. Ce communiste, prendre la défense d’un parfait représentant de la classe maudite ? J’en vois l’explication dans le fait que Grand-père en tant que patron de la Russie d’avant la révolution, surtout parmi les Arméniens, avait à cœur de donner à sa fortune un prolongement philanthropique ou social. C’est ainsi que Mantachev avait fait construire l’église arménienne de Paris, à deux pas des Champs élysées. C’était à ce qu’il me semble un patron aimé et respecté. Il faut peut-être signaler aussi qu’il avait eu des relations(des amitiés peut-être?) avec des socialistes et des révolutionnaires. Mikoyan qui allait devenir un dirigeant important en Russie soviétique n’aurait-il pas été libéré un jour grâce à lui ? J’ai un vague souvenir de Grand-père furieux que certains communistes avaient utilisé son usine comme cache d’armes… C’était un homme de son temps, attaché de tout son cœur à la notion de progrès.
Sa décision était prise, il fallait quitter Bakou. Mais comment le trop célèbre Ingénieur Nersessiants pouvait-il le faire en passant inaperçu ? Autre coup de téléphone, au Consul d’Iran cette fois. C’était aussi un ami. (Je crois savoir que Grand-père parlait le persan). « J’aurais besoin d’un passeport iranien pour moi et pour ma famille. Pourriez-vous m’arranger cela ? – Certes, ce ne sera pas bien difficile. Au fait, auriez-vous une machine à écrire ? – Comment donc, bien sûr, je vais m’en occuper ». A quelques temps de là, c’est le départ en vacances pour la propriété d’Ermenikend. Un fourgon emporte comme à l’accoutumée une montagne de bagages, notamment un piano. Mais en passant devant la gare, on voit sortir l’un après l’autre tous les membres de la famille habillés de vieux vêtements : c’est Aram Nercessian, ouvrier arménien iranien, qui va prendre le train avec sa famille pour rejoindre son lointain pays en passant par la Géorgie. Le soir à la frontière, le pont avait été détruit et il fallut passer le fleuve sur une passerelle de fortune. Le petit Wigen portait dans sa musette une somme de 40 000 roubles…, une fois passés, ils se reposaient auprès d’un feu de camp, quand une voix se fait entendre sur la rive opposée : Monsieur l’ingénieur Nersessiants, on vous appelle de Bakou ! C’est un appel direct de Bakou ! Grand-père, fait un geste de la main, calme, « Oui je sais, je sais, ce n’est pas grave. Tout va bien, merci ! » Le matin même la villa d’Ermenikend avait été cernée et prise d’assaut. Il n’y avait personne.
Leur première étape fut Batoum, où Grand-père avait un ami propriétaire d’un beau jardin où poussaient des bananiers. Papa se souvenait d’avoir rageusement détruit quelques bananes, convaincu que ce fruit était empoisonné… Par la suite, ils prirent le bateau pour rejoindre Marseille, puis le train et de nouveau le bateau pour arriver en Angleterre.
Je pense que le choix de l’Angleterre était logique puisque Grand-mère Yevnik venait d’une famille de soyeux d’Adana qui avait des relations avec des industriels du nord de l’Angleterre. (Je n’ai cependant pas de certitude sur ce point et serais ravi de tout complément de votre part).
Après une année scolaire à Londres où Wigen passe beaucoup de temps à s’ennuyer sans rien comprendre en classe, jusqu’au jour où la leçon porte sur les fractions, qu’il avait déjà vues à Bakou et où il est capable de donner les bonnes réponses. Il s’est astreint à lire en anglais ”Les trois mousquetaires”qu’il avait déjà lus et c’est allé bien mieux.
Il me semble qu’Aram a dû probablement s’installer à Constantinople vers cette époque. Par la suite, Armen et Hrant sont restés en Angleterre, pour faire des études d’ingénieur, Araxie s’est déplacée vers Paris, où elle a fait du droit, Lia à Genève où elle a entrepris l’étude de la Rythmique selon la méthode de Jacques Dalcroze, discipline qu’elle a brillamment développée en fondant l’Institut Jacques Dalcroze de Buenos-Aires, où elle a formé nombre de musiciens et d’acteurs, qui ont gardé d’elle un fort souvenir. Seda et Wigen (âgé de 12 ans, peut-être) se sont retrouvés tous les deux à Berlin, où ils avaient un petit logement. L’hiver, il y faisait froid et ils allaient faire leurs devoirs à la poste…
Les affaires d’Aram ont dû se dégrader. Un navire aurait été perdu corps et biens… un associé indélicat (Diakonov?) aurait empoché une indemnité importante des assurances. (à suivre)
Ajout le 24 oct. 2020
Je n’ai pas d’information directe sur les années de Grand-père à Constantinople, mais les souvenirs obliques ne manquent pas. Ainsi, Papa nous avait dit qu’Aram avait organisé une correspondance entre Arkadi Averchenko humoriste russe, auteur des ”Douze poignards dans le dos de la révolution” peut-être réfugié à Istanbul (?) et l’écrivain arménien Yervand Odian, auteur du ”camarade Pandchouni” un pamphlet tout aussi désopilant sur les déboires d’un bon à rien devenu agitateur communiste dépêché dans un village arménien où il essaie de fomenter la révolution. Aram traduisait en russe les lettres d’Odian et en arménien les réponses d’Averchenko. Dans un tout autre ordre d’idées, j’ai retrouvé à côté d’une chemise qui avait dû renfermer de la correspondance avec une notation très précise de sa main des dates de réception et de ses réponses, le manuscrit d’une traduction qu’il avait rédigée d’un essai philosophique en russe sur la beauté (Vladimir Solovieff, si j’ai bonne mémoire). J’avais vu aussi dans mon enfance une traduction arménienne qu’il avait faite du ”petit cheval bossu” de Pavel Yerchov, contemporain de Pouchkine. C’était un petit livre broché avec des illustrations qui avait dû paraître à Istanbul en plusieurs livraisons, peut-être un supplément à une revue enfantine. Plus récemment, j’ai fait une découverte qui m’a véritablement enchanté. C’est le manuscrit d’un conte comprenant 17 feuillets de sa main que je joins à cet envoi. Je joins également la traduction que j’en ai faite en français. Je l’avais déjà envoyé à certains d’entre vous. Je pense donc qu’il a dû mener une vie littéraire et culturelle active au cours de cette période. Une camarade du cours d’Arménien à l’Ecole des langues orientales m’avait dit qu’un auteur portant les initiales Ayp Nou avait écrit régulièrement des chroniques dans des journaux arméniens de cette époque et je pensais un moment que cette personne n’était autre qu’Aram Nercessian. Mais je n’ai pas de certitude et d’autres parmi vous pourraient mieux que moi faire cette enquête.
(à suivre)
Sacha (Alexandre) Nercessian says:
Il me semble que nous nous sommes installés à Gournay en 1956 et que peu de temps après maman a disparu quelques jours pour nous revenir avec notre petite soeur Sophie.
Grand père habitait au dessus de la cuisine dans une pièce à laquelle on accédait par un petit escalier qui partait de l’escalier principal.
Sa chambre était chauffée par un petit poêle à gaz à flamme apparente. Le système a ensuite été modifié en mettant des blocs de pouzzolane dans la flamme étaient portés à incandescence et ajoutaient du rayonnement. C’était la pièce la plus chaude de la maison.
Grand père jouait le soir avec papa à “chech ou bech (jaquet; tavli) toujours pour de l’argent pour ne pas jouer pour rien.
J’avais également dans mes souvenirs que à Bakou grand père avait une Ford modèle T qui s’était avérée la plus fiable des trois.
ajout le 19 octobre 2020:
Nous nous sommes installés à Gournay en 1956, probablement au début de l’été et grand-père a peut-être passé une partie de l’hivers 57 avec nous, peut-être pas 56.
Les pions de son jeu de trick-trac étaient bleus et blancs.
Pierre-Alexandre Nercessian says:
qqs paragraphes sur Wigen Nercessiantz (devenu Nercessian)
Grand père, est né le 23 février 1909 (8 mars dans le nouveau calendrier).
(Sacha 23/07/1950, Gricha le 23 mai 1923 ou 25 ?, Tiotia 23 janvier, Grand-mère 23/10/1924, Zoia ?)
Micha 10 septembre 1951, Patricia 11 septembre 1941, Sonia 13/08/1956, Annia 11/01/1949).
Moi (Pierre) le 23/08/15, cérémonie de la cascade.
Grand père – fratrie : 3 garçons, 3 filles – Araxie, Hrant (mais se faisait appeler Henry en Angleterre avant d’arriver au Canada), Lia, Armen , Wigen, Seda.
Wigen est né à Bakou qui est en Russie à ce moment. Puis, Bakou devient république démocratique d’Azerbaïdjan de 1918 à 1920 avant de devenir république soviétique d’Azerbaïdjan le 28 avril 1920.
Ses parents : sa mère, grande bourgeoise femme au foyer. Son père, était directeur d’une raffinerie de pétrole « Mantachev », mais pas propriétaire (Mentachev est devenu un des hommes les plus riches du monde). Ils sont arméniens d’origine. Ils habitent à Bakou parce que c’est la grande ville locale avec une très grosse activité, grâce au pétrole. Elle était très convoitée, aussi parce que le pétrole de Bakou ne gelait pas. Les allemands auraient voulu avoir accès à ce pétrole pour que les tourelles des tanks ne gèlent pas. L’extraction du pétrole a commencé dans les années environ 1850 de façon mécanique.
Vers 1915, ils étaient en vacance en Russie, et ils n’ont pas pu rentrer à Bakou, entre les turcs qui attaquaient les arméniens et les allemands qui voulaient le pétrole de Bakou (l’un ou l’autre, pas sur des évènements), la ville était bombardée, donc ils se sont sauvés. Ils sont partis en perse. Sur le bateau, il y avait le choléra. Grand-mère de papa donnait du beurre aux enfants parce qu’il n’y avait pas de nourriture. Et Grand père a eu une crise importante de palu. Ils survivent en perse, et reviennent à Bakou quand les choses se calment, environ quelques mois après.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Bakou :
Le 3 mars 1918, à Brest-Litovsk, les représentants de la Russie soviétique, d’une part et les pays de la Quatrième union (Allemagne, Autriche-Hongrie,Turquie, Bulgarie) d’autre part, signent le Traité de paix de Brest-Litovsk12. À cette époque, le pouvoir local est aux mains des soviets de Bakou avec à sa tête Chaoumian, qui est président et commissaire extraordinaire pour les affaires du Caucase. Le 31 juillet, le pouvoir à Bakou est transféré à la dictature temporaire de Centrocaspie. Le 15 septembre, après des combats acharnés, Bakou est libérée par les détachements de l’Armée caucasienne islamique13. Le 17 septembre, le gouvernement de la République démocratique azerbaïdjanaise déménage de Gandja à Bakou. Le 31 octobre, l’Empire ottoman capitule et, peu après, l’armée anglaise arrive à Bakou sous le commandement du général Tompson.
Ils ont dû quitter Bakou pendant la période où le pouvoir local est aux mains des soviets de Bakou, c’est à dire vers 1918. Pendant ces années troubles, le pays avait besoin de continuer d’assurer la production d’essence donc ils ont gardé le grand père dans ses fonctions. Cependant, il était désigné comme bourgeois, mais il avait des droits réduits parce que les bourgeois étaient chassés à cette époque. Ses deux grands enfants étaient des prolétaires, parce qu’ils travaillaient. Grand père est averti par ses espions qu’il a dans les conseils ouvriers qu’ils ont décidé de l’éliminer.
C’est là, qu’ils vont s’enfuir, en changeant le nom : de Nercessiantz en Nercessian. Ils ont utilisés des vrais faux papiers iraniens pour se rendre à Tbilsi, qui est la capitale de Géorgie, qui n’était pas encore soviétique. Ils ne font que passer pour aller à Batoum, un port ouvert sur la mer noire afin de se rendre à Marseilles. Ils arrivent à la Gare de Lyon, pour aller à Garde du nord, peut être en calèche, pour se rendre à calais afin d’aller en Angleterre.
Ils sont partis à pieds, avec juste un sac. Grand père avait un seau avec du sable, et sous le sable, il y avait des sous.
Pourquoi l’Angleterre : Les grands parents de Wigen étaient régulièrement en Europe. Ses propres parents se sont rencontrés en Angleterre. De plus, l’Angleterre est réputée pour permettre une bonne éducation pour les enfants.
Ils vont vivre plusieurs années en Angleterre. Wigen est en pension, dans une public school, en internat. 4 ans plus tard, ils vont à Berlin parce que les meilleurs lycées sont à Berlin vers 1922 environ. Le grand père (Aram faire plus arménien, nom d’usage, ou Abraham) retourne à Constantinople parce qu’il a encore des affaires là-bas. Le couple n’est plus très stable. Sa femme reste avec les enfants, en Angleterre ou à Berlin. Grand père va à Berlin, avec Araxi, et Céda, peut être Lia. Céda fait de la danse et devient presque danseuse étoile. Quand il faut partir à cause de la guerre en Allemagne, elle est restée tard parce que sa carrière était prestigieuse à venir en Allemagne. Wigen étudie à Berlin, passe son bac, et son université. Il part en 1936 ou 38 pour la France. Il étudie la chimie. Il a travaillé sur les premiers prototypes de plastiques et des noyaux magnétiques pour les radios.
Dans son époque allemande, c’est là qu’il fait connaissance avec les mouvements de jeunesse, l’ACER. C’est un anagramme de la YMCA. Young Man Christian Association. C’est une version orthodoxe de ce mouvement. C’est un scoutisme poly-chrétien. Il est membre actif, et s’investi aux niveau des dirigeants. Quand il arrive à Paris, il continue de participer à ce mouvement. Il était passionné de s’occuper des enfants et de pédagogie, comme ses frères et sœurs : Lia était parmi les pédagogues Decroli, Dalcrose, elle enseignant l’arythmique en Argentine,…Armen, en Angleterre, lui s’occupait pour l’intelligence service. Ceda : prof de danse…Araxi : elle enseignait dans les écoles paroissiales, …Arax est ensuite rentrée ne France, et s’est mariée Revenko qui était séminariste (religieux), il était apprenti curé.
Lorsqu’il arrive en France, vers 1936, il est persuadé que la guerre était inévitable et il ne comprenait pas comment les ouvriers français ne pensaient qu’à faire des grève au leu de se préparer à la guerre (il avait des informations de Russie, mais il avait aussi vu la montée du nazisme en Allemagne).
L’aviation allemande s’entrainait en Russie, parce que suite à la première guerre mondiale, l’Allemagne n’avait pas le droit d’exister. Close secrète du traité de Rapallo 1922 : qui permet la création d’un aérodrome secret. (https://fr.wikipedia.org/wiki/Luftwaffe). De 1924 en 1933, il y avait une école d’aviation. Le 26/02/1935, Hitler demande à Guoering de rétablir la Luftwaffe.
Parallèlement au mouvement de jeunesse, il y a un début d’une organisation politique : le NTS (national touldavon sayouz), solidaristes, créé dans la fin des années 1800 par des économistes français (Toqueville). Il va militer jusqu’à ses derniers jours. Cette organisation, qui était forcément secrète parce qu’il y avait des correspondants en Russie qui étaient exposés. C’est cette organisation qui avait un station de radio en Allemagne dans laquelle Papa a travaillé. Le reve était de croire qu’en tuant le démon communiste, les russes deviendraient gentils. Il s’est passé le contraire. Ils ont bradé leurs ressources, et privatisés à leurs comptes. Certains ce sont enrichis, et d’autres, sont devenus très pauvres.
Dès le début de ce mouvement, l’idée est de fournir une alternative à l’effondrement du mouvement communiste.
En France, il travaille pour l’armement, pour la société Ragonot. Ragonot fabriquait des coussinets, de la métallurgie des poudres. Les coussinets métal, sorte de roulement sans partie mobile, avec de bonnes propriétés de frictions. C’est une pièce indispensable de beaucoup de mécaniques avec des rotations. Il va travailler jusqu’au début des années 1960. Il était chef d’un pôle de production, comme une sorte d’ingénieur. La métallurgie des poudres est aussi appliquée dans toutes les ferrites : les transformateurs, les éléments radios, convertisseurs de tension, les alimentations, onduleurs, etc…
Il a été débauché dans cette société par Kelberine qui était aussi un ami de la fille qui habitait au-dessus de la rue Saint-Saëns : Lidia Tchervinskaïa.
Après les années 1960, il est devenu commercial dans une société qui vendait de la chimie. Cette société représentait des anglais sur des charbons actifs. Ils étaient utilisés pour la récupération de solvants. On commençait à parler d’empoisonnement des villes.
Production de catalyseurs pour les moteurs à explosion. Il va travailler là jusqu’à la retraite qu’il prend vers 1980. Cependant, il essayait toujours de faire quelques affaires jusqu’à son décès.
La guerre :
Au début de la guerre, il est évacué avec son usine en zone libre, à Saint Jean de Luze. Il part avec sa mère. Lui n’est pas avec son usine, mais pendant cette période, il a un droit de réquisition. Il se fait arrêter quand il est en train de distribuer de l’essence à Saint Jean de Luze à tous les gens qui en avait besoin. Il se fait arrêter pour pillage et a passé la nuit en prison. Le lendemain, l’officier de police l’a libéré après lui avoir expliqué ce qu’il faisait là. Cet officier lui dit que la ligne de démarcation va bouger. Il lui dit de passer de l’autre côté. Il passe cette ligne à pieds. Les soldats fatigués ne le suivirent pas et se sont fait attraper.
Wigen, a traversé la France avec son amilcar. Cette voiture prenait la pluie, et la magnetto tombait en panne. Il a rencontré la femme de l’ambassadeur anglais qu’il a amené sur le bord de la plage où un sous-marin les attendaient. Il espérait pouvoir partir avec, mais ça n’a pas marché.
Il finit son périple à Lyon où son usine s’installe. Cela correspond à mai juin 1940.
C’est au cours de l’exode qu’il entend l’appel du 18 juin. Il est sur la route. Il connaissait le livre de Gaulle sur la Cavalerie blindée. Il connaît De Gaule parce qu’il s’intéressait aux questions militaires. A Lyon, il continue de fréquenter les milieux russes, et là ils rencontrent Eugénie (ma grand-mère). Il entend les sœurs Goubsky chanter à l’église. Il a été charmé.
On ne sait pas précisément comment Wigen rentre dans le réseau.
Micheline Morel, qui était le professeur de français ou de philosophie de grand-mère était très active dans le réseau Marco Polo. Elle faisait de la randonnée, et était passée le long de toute la côte d’azur en notant les positions allemandes. Pour ne pas noter, elles en faisaient des vers, qu’elle apprenait. Elle a été emprisonnée dans un camp de concentration à Ravensburg dont elle sortira plus tard. Wigen et Eugénie ont continué de la voir après la guerre.
Ils organisaient le passage de gens en Espagne, par la montagne du renseignement, etc.
Il utilisait sa chimie pour faire de l’alcool à boire pour contourner les difficultés, mais peut-être d’autres choses. Toute la famille était impliquée. Tiotia était devenue spécialiste pour décalquer les tampons de pomme de terre. Ils vivaient tous dans une certaine clandestinité.
Ils avaient aussi des contacts dans le maquis du Vercors.
Il est possible qu’ils se soient déplacés souvent à l’époque.
Wigen et Eugénie se sont mariés en 1947 à Saint Théoffrey. Ils habitent à Vanves après le mariage.
Grand père Morin évacuait sa compagnie de train. Il était capitaine MORIN.
Papi était copain avec le Colonel Delorme qui était le grand père d’un copain de Fac de Papa.
Ils ont du se trouver dans un rayon de 100 km à la même période, aux alentours du 18 juin, à la même époque. Je croyais à une histoire, expliquant la rencontre entre mes deux grands père. L’un qui passe avec le train, et l’autre qui l’attendait pour faire sauter le pont. Ils avaient en commun, le fait de sauver leur peau.
A vérifier : parmi les amis de Grand-mère, il y avait des filles qui faisaient du théâtre, dont Lidia Tchervinskaïa. Elle faisait peut-être parti de la même bande. C’est par Lidia que Charles rentre en contact avec Wigen.
Pour la rue Saint-Saëns : ils devaient habiter un petit logement à Vanves, et ils sont venus habiter rue Saint-Saëns vers 1947. Un premier enfant est attendu qui est mort-né : Lisa ou Elisabeth, vers 1948.
Lidia Tchervinskaïa va habiter au-dessus, après les évènements. Mon père se souvient de l’existence de cette personne.
Le grand père de Grand-mère, ouvrier (ancien officier à 17 ans de l’armée russe, acquise en trois mois n’était pas reconnue) travaillait à la CTA, compagnie des textiles artificiels
Il graissait consciencieusement les wagons des chemins de fer qui rentraient à l’usine avec du sable.
spunky game says:
Baccarat patterns are fascinating, but I prefer the creativity of music games. Sprunki Mods brings fresh beats and visuals that keep me coming back for more.
ai generator says:
Solid analysis! Seeing how quickly content creation is evolving – tools like the AI Agent Generator are game-changers. Accessibility across devices is key, especially for fast-paced campaigns. Great read!
funbingo says:
Interesting points about balancing aggression & reads! Thinking about community-focused games like those at funbingo slot download-social interaction definitely impacts play. Good article!
betso88login says:
Really enjoying this article! It’s cool to see platforms like Betso88 prioritizing quick withdrawals – 8.7 mins is impressive! Checking out betso88 login legit to see those fast payouts for myself. Great read!
spintime says:
That’s a fascinating take on long-term betting strategies! Seeing platforms like spintime app download apk adapt to local payment methods like GCash is smart – accessibility is key for sustained engagement, right? Really interesting stuff!